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Syndexios

Chyndonax (Χυνδόναξ)

The cenders of Chyndonax were found on an urn with an inscription that reads High Priest of Mithras.

  • Epitaphe de Chyndonax, Grand-Prêtre de Mithra

    Epitaphe de Chyndonax, Grand-Prêtre de Mithra
    Jean Guenebauld 

Biography
of Chyndonax (Χυνδόναξ)

TNMP 164

Little is known about this person whose cenders were found in 1598 in an urn since lost in Dijon, France. A disputed inscription on the basis of a cointainer holding the urn reads 'Here, in the sacred land of Mithras, a mound covers the body of Chyndonax, high priest. Refrain from impiety at the sight of his redemptive tomb.'



Froehner termine en raillant discrètement le nom de Χυνδόναξ, que Guenebauld fait passer pour celtique. Il en explique la genèse par une supposition arbitraire : le rusé auteur de l'épigramme l'aurait formé sur le modèle du nom de Ségonax, prince breton, qu'il avait trouvé dans une édition de Jules-César et qu'il compare dans son livre a celui de Chyndonax.

[…] Nous avons donc à reconnaître dans Chyndonax un dévot d'Aphrodite Ourania d'origine bosphorienne. Il paraît prudent d'envisager ici la question de savoir si la dépouille d'un prêtre comme lui pouvait être livrée au feu. On ne saurait certes affirmer que le culte de l'Ourania, tel qu'il se pratiquait dans les milieux grecs ou même semi-helléniques, ait comporté une défense de brûler les morts. Ce culte a pu être partiellement iranisé en Asie par suite de la part que les conquérants perses y ont prise.

Les Grecs, qui se sont montrés si récalcitrants à la réception du culte du dieu perse Mithra, n'ont sûrement été nulle part en principe enclins à adopter les usages et les préjugés des populations iraniennes. On doit, naturellement, tenir compte de situations exceptionnelles. Dans le royaume du Bosphore, il y a eu un mélange constant des civilisations européenne et asiatique. L'incinération et l'inhumation des morts s'y pratiquaient toutes deux. Si, à l'époque impériale, on constate une augmentation graduelle de l'inhumation, Rostovtzeff a probablement raison d'y voir un effet des progrès de l'iranisation.

Cependant, en dépit de son nom iranien, et malgré le nom de Mithra donné dans son épitaphe à l'Ourania — marque évidente des influences asiatiques —, Chyndonax a pu avoir dans les veines autant de sang hellénique que de sang barbare. Les inscriptions de Tanaïs composées de listes de noms de membres d'associations religieuses font voir à chaque instant que tel citoyen portant un nom sarmate avait un père portant un nom grec, ou inversement. La nature de ces documents a été définie excellemment par Rostovtzeff. Ils contiennent les noms des membres d'une classe privilégiée peu nombreuse qui s'efforçait d'assurer la continuité du culte principal de l'état et de maintenir le contact avec le monde et la civilisation helléniques. Dans un pareil milieu, la pratique de l'incinération selon la coutume grecque ne doit certes pas être considérée comme exclue.

On sait assez que le culte de la Grande Mère a été très répandu en Gaule. Cela n'explique cependant pas la présence du prêtre bosphorien dans un pays aussi éloigné de sa patrie. Chyndonax a dû être attaché à une communauté religieuse de langue grecque, et, très vraisemblablement, à un groupe de Bosphoriens établis à proximité de Dijon. Si cela est vrai, il n'y a pas lieu de s'en étoner grandement. Les sujets des rois du Bosphore émigraient peu, il est vrai, et ne paraissent même pas avoir été portés à voyager beaucoup pour leurs affaires ou pour leur plaisir et leur instruction.

Mais n'a-t-on pas trouvé dans le Nord de l'Angleterre, à Corbridge, deux autels dédiés, l'un à l'Astarté, l'autre à l'Héraklès de Tyr par une αρχιερεια? Et n'a-t-on pas compris aussitôt que la raison en doit probablement être cherchée dans la présence en cette région d'une cohorte auxiliaire de Tyriens ? Or, on connaît trois cohortes et une aile de Bosphoriens ; on a mieux, un diplôme militaire de 158 qui a trait à une ala Gallorum et Bosporanorum. Il y a donc apparence que ce sont des soldats, ou plutôt des vétérans, de l'armée romaine qui ont fait venir en Gaule, de leur pays d'origine, pour eux et pour leurs familles, un officiant des mystères qui leur étaient restés chers.

—Wilhelm Vollgraff (1949)

Mentions

Inscription of Chyndonax

This inscription on an antique funeral urn mentions a certain high priest of Mithras.

TNMM 535

Μίθρης εν οργάδ[ι] χώμα το σώμα καλύπτει Χννδόνακτος ίερεω[ς] αρχηγού, δνσεβ(ίας) απέχον λύσι(ον) οίκον ὁρώ[ν].
Here, in the sacred land of Mithras, a mound covers the body of Chyndonax, high priest. Refrain from impiety at the sight of his redemptive tomb.

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